Tagmata

La culture, c'est comme la confiture... Avec de vrais morceaux d'autodérision dedans, c'est encore meilleur.

samedi, juillet 23, 2005

Les aventuriers du saint perdu : suite et fin


Les secrets du saint perdu ! Enfin ! Posted by Picasa

Résumé de l’épisode précédent : Tagmata Jones est à la recherche du secret du saint perdu. Après avoir échappé à des dangers pire-que-la-mort, il s’approche enfin du but.

J’avais encore la peau moite et le cœur affolé d’avoir vu tant d’abomination. Mais ce n’était encore qu’un avant-goût de ce qui m’attendait. Car tel un ermite dans sa grotte, je fus assailli par les tentations :

15 heure - Bon, je me ferai bien un petit goûter moi.
15 heure 23 - Tiens, si j’allais voir ce qu’il y a à la télé.
16 heure 58 - Allô ? Ha salut, non, non je fais rien là. Je regarde la té… heu je bosse sur le truc de M.
17 heure 39 - Mmmmh, pas mauvaise cette mousse de canard.
18 heure 12 - Huhuhu, trop marrant ce site.

Bref, je fus bien près d’échouer dans ma quête. Heureusement, une apparition divine me remit dans le droit chemin. En fait c’était plutôt un mail du genre « qu’est-ce que tu fous, ça fait deux semaines que j’attends ta relecture ?! ».

Comme je l’ai déjà précisé, le thème de ce mémoire était les ordres mendiants au Puy-en-Velay au Moyen Âge. Un tel intitulé rendait très probable l’usage du mot SAINT. Ce fut le cas. Le problème était que les règles de son utilisation avaient été perdues dans les méandres de l’histoire. Plus prosaïquement, M. ne savait pas utiliser le mot SAINT. Et vas-y qu’je te mets une majuscule, des traits d’union, parfois oui, parfois non. J’ai eu droit à presque tout, mais quasiment jamais à la bonne orthographe. Dans une thèse sur la sociologie des peuples premiers d’Océanie, cela passe peut-être, mais pas dans un mémoire d’histoire médiévale.

Après avoir surmonté moult et moult épreuves insurmontables, je suis en mesure de vous dévoiler enfin les secrets du saint perdu.

Quand on parle du saint, celui avec l’auréole, il n’y a pas de majuscule, ni de trait d’union.

Je me suis rendu à la chapelle pour prier saint François.

Il y a une exception notable. Louis IX, roi de France (1236-1270), saint de son état, est aussi appelé Saint Louis. Notez bien, la majuscule à saint et l’absence de trait d’union.

Louis IX, dit Saint Louis, a vécu après saint Martin.

Lorsqu’il s’agit d’un nom propre, il y a une majuscule et un trait d’union. Pour rappel, un nom de lieu est aussi un nom propre.

Antoine de Saint-Exupéry fut un célèbre écrivain.
Henri IV s’est marié à la cathédrale Saint-Jean de Lyon.
Les Stéphanois sont les habitants de Saint-Étienne.


Victoire ! L'énigme du saint perdu n'était plus. J'avais terminé ma relecture. M. allait (enfin) pouvoir rendre son mémoire.

J'espère que j'ai pu lui être d'une quelconque aide.

2 Comments:

  • At 24 juillet, 2005 14:06, Blogger coyote des neiges said…

    Aaaaaaaah! Tout ce qu'on a toujours voulu savoir sur l'orthographe du mot «saint» et qu'on n'a jamais demandé parce qu'on ne savait même pas qu'il y a autant de façons de se tromper!
    Maintenant, je SAIS!
    Merci, saint Tagmata!

     
  • At 24 juillet, 2005 14:16, Blogger Tagmata said…

    Il est vrai que la langue française n'est pas forcément très simple.

    Je me demande si les règles du "saint" sont aussi nombreuses dans les autres langues.

     

Enregistrer un commentaire

<< Home