Tagmata

La culture, c'est comme la confiture... Avec de vrais morceaux d'autodérision dedans, c'est encore meilleur.

mercredi, juin 29, 2005

Bon sang ne saurait mentir ?

BERLIN (AFP) - Ernst August de Hanovre, époux de la princesse Caroline de Monaco, a renoncé à tout recours et a donc été définitivement condamné à payer 445.000 euros d'amende pour avoir battu le propriétaire d'une discothèque au Kenya en 2000, a-t-on appris mercredi auprès d'un tribunal de Celle (nord de l'Allemagne).
Chef de l'une des plus anciennes maisons de la haute noblesse allemande, il avait été condamné en appel en novembre 2004 à 445.000 euros d'amende pour blessures graves.
"Sous l'emprise de l'alcool", selon son avocat, Ernst August avait battu le propriétaire d'une discothèque au Kenya en janvier 2000.
Sa victime avait affirmé avoir été frappée "10 ou 15 fois" par l'aristocrate dont plusieurs fois à l'aide d'un objet ressemblant à un poing américain.


Quelle époque vivons-nous mes chers amis !? Un aristocrate qui s'abaisse à rosser lui-même un gueux ! Au XVIIIème siècle, un grand seigneur français avait délégué la tache de bastonner Beaumarchais à ses valets. Les querelles entre gens bien nés se règlaient sur le pré, pour une question d'honneur. Il étaient impensable de souiller son nom et ses souliers, en marchant dans la fange, pour corriger soi-même un faquin.

Les temps ont bien changé, et les nobles aussi. Ernst-August, tu devrais avoir honte. Tes ancêtres doivent se retourner dans leur caveau. D'ailleurs, contrairement à eux, tu vas devoir payer une sacrée amende. Non mais ! Tu te croyais encore sous Frédéric II ?

samedi, juin 25, 2005

Comment se casser le dos en huit leçons


J'ai ! Posted by Hello

Si comme moi vous avez envie de marcher courbé durant cinq jours, de grogner (de douleur) comme un ours à chaque mouvement, d’avoir l’impression de dormir sur une plaque de béton, suivez ces conseils :

  1. Allez faire du beach-volley sur les terrains de votre commune (oui, il y a des terrains de beach-volley en vrai sable chez moi… par contre il n’y a pas de plage).
  2. Faite connaissance avec la bande de jeunes gens présents. Quelques-uns desdits jeunes gens étant des demoiselles fort mignonnettes.
  3. Dite oui lorsqu’une des mignonnettes vous demande si elle peut jouer avec vous.
  4. Démenez-vous comme un forcené, jusqu’à atteindre la limite de vos capacités physiques.
  5. Dépassez la limite de vos capacités physiques et faites-vous très mal au dos.
  6. Serrez les dents et continuez à faire le matamore sur le sable, en faisant fi du bon sens (celui-ci dit qu’en ce genre de cas, il faut arrêter de frimer et sortir du terrain se faire soigner).
  7. Terminez la partie et quittez les jeunes gens (et les mignonnettes), en vous disant "à la semaine prochaine".
  8. Rentrez chez vous en geignant et grimaçant.

jeudi, juin 23, 2005

Entends mes paroles ô incrédule

Coyote de neiges semble douter de mes dires. Voici le preuve que ses craintes sont infondées.

1870 ans après la naissance du Sauveur, une armée prussienne vint menacer la bonne ville de Lyon. La Mère du Christ, entendant les suppliques des Lyonnais, vint leur porter secours. Elle apparut aux yeux des mortels sur la colline de Fourvière, vêtue de bleu, nimbée d'une mandorle éblouissante. Elle leva le bras en un geste impérieux, et les cieux se séparèrent alors. Mais les Lyonnais n'avaient aucunes craintes, car leurs coeurs était justes et leur cause bonne.

Du gouffre céleste surgit une multitude de cavaliers. Chacun montaient un magnifique destrier, blanc comme l'écume, puissant comme mille tempêtes mais docile comme un salaryman nippon, et volant dans le ciel par Sa volonté. Retentit alors une trompette. C'était Josué qui, avec l'instrument gardé en souvenir de Jéricho, sonnait la charge. L'ost divin fondit sur les Teutons.

Saint Arthur de Bretagne fut le premier à porter un coup. Il tua tant et tant de Prussiens que ce fut merveille. Saint Michel, qui volait par ses propres ailes, effectuait des passages en rase-mottes. Il risqua plus d'une fois de s'empaler sur les casques à poite de l'ennemi, mais ne s'employa pas moins à les occire avec sa lance. Sainte Jeanne d'Arc errait sur le champ de bataille, un peu perdue de ne point trouver d'Anglois à bouter. Saint Galaad le Preux tenait en sa main le Saint Graal. Les saints navrés et contusionnés pouvaient y boire. Revigorés par le sang du Christ, il repartaient à la bataille. Saint Martin pestait contre sa cape trop courte. Il se jurait qu'il allait en toucher un mot au Grand Patron une fois de retour là-haut. Seul saint George ne participait pas à l'affrontement. Il boudait dans son coin, estimant qu'un saint de son standing ne devait pas s'abaisser à trucider moins qu'un dragon.

Les Prussiens furent défaits et un grand nombre tué. Les survivants rentrèrent chez eux, et témoignèrent de la protection divine dont bénéficiait Lyon. Depuis ce jour, les clubs de football allemands qui viennent jouer à Lyon prennent régulièrement des roustes.

Evangile selon saint tagmata, XXVII, 12

PS : Tiens ? C'est quoi ces flammes sous mes pieds ? Et c'est qui ce type rougeaud et cornu qui me fixe avec un air moqueur ?

mardi, juin 21, 2005

Cathédrale ?


Deux des joyaux de Lyon : la basilique Notre-Dame de Fourvière en haut à gauche, la cathédrale Saint-Jean en bas, derrière les cars de touristes (photo FOLP). Posted by Hello

Je me suis rendu compte que le terme cathédrale était souvent mal utilisé. En effet, les gens ont tendance à appeler cathédrale toute église un tant soit peu imposante. Il me semble nécessaire d'apporter de petits éclaircissements.

Qu'est donc vraiment une cathédrale ? Il s'agit de l'église où officie l'évêque. L'évêque est à la tête de l'évêché. L'évêché est une division administrative de l'Eglise. Pour être clair, il ne peut y avoir qu'une seule cathédrale par évêché. Par conséquent, il ne peut y avoir qu'une seule cathédrale par ville. Il n'y a donc qu'une seule cathédrale à Lyon, c'est la cathédrale Saint-Jean. Une église "normale" peut très bien être plus grande et plus belle qu'une cathédrale.

Mais quelle différence alors avec une basilique ? Une basilique n'est pas une cathédrale, mais n'est pas non plus une église classique. Le titre de basilique est donné par décision papale à une église que le Saint-Siège veut honorer. C'est le cas pour la basilique Notre-Dame de Fourvière (située à Lyon, sur la colline de Fourvière). L'édifice ayant été bati au XIXème siècle et dédié à la Vierge Marie. Les Lyonnais voulant ainsi exprimer leur reconnaissance à la mère du Christ, pour les avoir sauvé de l'invasion prussienne en 1870.

lundi, juin 20, 2005

Football : Le club de mon coeur (2)


J. notre estimé président-entraîneur-capitaine-défenseur. Posted by Hello

Voici encore quelques joueurs qui forment la formidable équipe du F.C. B.T.N..

  • Ph., alias le Shevchenko du (très) pauvre. Avant-centre enthousiaste, Ph. est un véritable technicien des surfaces adverses. Malgré tout, admirateur de l'Olympique de Marseille, il pousse le mimétisme jusqu'a reproduire les prestations "approximatives" du club qu'il supporte durant les rencontres du F.C. B.T.N..
  • O., alias Beuaaargl. Milieu de terrain besogneux, il est de plus doté d'un toucher de balle appréciable. Son point faible ? Il est victime de récurrentes remontées gastrique, qui lui font repeindre les lignes de touches à la couleur de son dernier repas. Ce qui à terme pourrait nuire à la politique marketing du club.

lundi, juin 13, 2005

Res Publica (2)


Posted by Hello

Dans la commune où je réside, on prend très au sérieux la chose publique. La preuve ? Nous avons une très sympathique Maison des Associations (agrandir l'image).

Bon c'est vrai que les gens risquent de s'y sentir un peu à l'étroit. Il ne faut pas non plus être trop délicat du pif. Mais c'est mieux que rien non ?

PS : Cet article et le précédent sont 100% humoristiques bien sûr. Je suis bien content que cette maison existe. Même si je ne connais pas son efficacité.

Res Publica (1)


Posted by Hello

Dans la commune où je réside, on prend très au sérieux la chose publique. La preuve ? Nous avons une très sympathique Maison de la Justice et du Droit.

Pardon ? Elle est fermée ? Oui, c'est vrai, mais c'était un samedi. La Justice et et le Droit sont partis pour le week-end. Si vous avez un problème, revenez en début de semaine ; ou alors demandez à Zorro.

dimanche, juin 05, 2005

Si tu vas à Rio...

Le récit qui suit date de l'époque où j'étais étudiant.

Lors d'une discussion avec un de mes collègues cireur de banc de fac, nous en sommes arrivés à parler du Brésil. Plus précisément de sa ville la plus connue : Rio de Janeiro. Quoi de plus normal pour des étudiants stressés et surmenés que de rêver de plages blanches et de soleil me direz-vous ?

Le problème, c'est que mon interlocuteur prononcait le J de Janeiro comme le J espagnol. Il disait donc "Rio dé Ranéro", avec force rrrrroulements de rrrrrr. Je rappelle que le Brésil a pour langue le portugais et non l'espagnol. On dit donc Rio de Janeiro, avec un J comme Julien.

J'aurais pu lui rire au nez, lui faire remarquer sa bourde, lui dire que la culture c'est comme la confiture... J'ai décidé d'être plus diplomate.

"Pourquoi tu dis Rio dé Rrrrrraneiro ?" lui ai-je demandé.

"Ben, parce que Rio c'est au Brésil." me répondit-il.

Confirmation de mes craintes. Pour lui, les Brésiliens parlent espagnol... Rester diplomate, rester diplomate.

"Mais ils ne parlent pas le portugais au Brésil ?" continuais-je alors sur un ton candide.

Il m'a regardé d'un air inexpressif. Avait-il compris là où je voulais en venir ? S'était-il rendu compte de sa méprise ? Se jurait-il de me casser la gueule avant la fin de l'année ? Ou alors se disait-il "Mais qu'est-ce qu'il me gonfle l'autre là ? Il sait pas qu'en brésispagnol le J se prononce Rrrrrr ?". Je ne l'ai jamais su, nous avons arrêté notre discussion à ce stade pour aller en cours.

Aujourd'hui, je ne sais toujours pas s'il sait que la langue officielle au Brésil est le portugais. Je ne sais pas non plus s'il veut me casser la gueule.

jeudi, juin 02, 2005

De la culture...

Je pense que vous connaissez tous le Trivial Pursuit, ce jeu de société à la renommée mondiale.

"La culture, c'est comme la confiture. Moins on en a, plus on l'étale."
T. à J. lors d'une partie de Trivial Pursuit Genius.

J'aime bien ce jeu. Pas tant pour ses qualités intrinsèques que parce qu'il me permet de briller. Pourquoi ? Car j'y suis imbattable ! Et plus je remporte des parties, plus je brille. Et plus je brille, plus je mets un point d'honneur à être imbattable. C'est le cercle vertueux/vicieux de l'hypermelonite. Le docteur Roger Leshviy-Kihanfl en parle d'ailleurs très bien dans son ouvrage "La mégatrophie du bulbe".

"La culture, c'est comme le parachute. Quand on en a pas, on s'écrase."
J. à T. lors de la même partie de Trivial Pursuit Genius.

Des amis m'ont proposé un jour de faire une partie de Trivial Pursuit Années 80. N'ayant encore jamais joué à cette version, j'ai accepté tout de suite. Je me suis dit "encore un trophée à ranger dans l'armoire surdimensionnée de ton ego". Sauf que bon voilà, ma spécialité c'est la culture classique. J'entends par là de 10 000 av J.-C. jusqu'à 1960-70 de notre ère. Alors, les années 80... Bref, je passe rapidement sur la défaite piteuse, la retraite honteuse et tout le reste qui est sans grand intérêt.

Finalement, j'assume l'entière responsabilité de cet échec. Et j'en tire les conséquences en me retirant définitivement du Trivial Pursuit Années 80.