Football : Bleu de France

La France championne du monde de football en 1998 (photo Agence F.E.P.)

Il y a une chose qui me laisse perplexe, voire qui m'agace, c'est le refus de certains footballeurs professionnels français de jouer en équipe nationale. Je vais vous exposer les raisons qui provoquent chez moi ce hérissement de poils.

1. Porter le maillot de l'équipe de France est un honneur. Il fait de vous le représentant de toute une nation, de tout un peuple. Refuser de porter le maillot bleu, c'est trahir la confiance de soixante millions de personnes (bon, j'exagère bien sûr, si le foot était aussi populaire en France je ne serai pas obligé d'aller dans la commune d'à-coté pour trouver un terrain en herbe).
2. Ce bleu, c'est celui qu'ont porté depuis un siècle des grands monsieurs du football français. C'est le bleu des Kopa, des Fontaine, des Platini. Refuser de porter le maillot bleu, c'est jeter aux orties une longue tradition. C'est manquer de respect aux gens qui ont fait le football français. C'est surtout à mon sens oublier ses propres rêves de porter un jour ce maillot bleu. C'est devenir un vieux con quoi...
3. Jouer en équipe de France, c'est la possiblité de cotoyer des joueurs de haut niveau, de participer à de grandes compétitions. Bien sûr il y aura toujours des France-San Marin, des Andorre-France. Mais qui peut refuser d'être sur la pelouse lors d'un France-Brésil ou d'un Allemagne-France en phase finale de coupe du monde ?
4. Ne pas vouloir être en bleu, c'est faire un immense bras d'honneur aux milliers de gens qui aiment le foot en France. Combien y a-t-il de joueurs en équipe nationale ? Une vingtaine. Chacune de ces places est convoitée par les centaines de joueurs professionnels nationaux. Mais plus que cela, combien y a-t-il de joueurs amateurs en France, combien de passionnés qui se réunissent sur le terrain communal pour une petite partie, combien de jeunes qui rêvent dans les écoles de foot, combien de gens qui aimeraient porter ne serait-ce qu'une fois le bleu de France ? A tous ces gens là, ceux qui refusent une sélection nationale leurs rient au nez. C'est un caprice d'enfants pourris-gâtés. C'est une ignoble marque de mépris et de dédain.

Et qu'on ne vienne pas me dire qu'à 30 ans, le joueur doit penser à son avenir et privilégier sa carrière en club. Ils sont tous déjà multimillionnaires et leur retraite est plus qu'assurée. Bien sûr, ils ont tous leurs propres raisons et certaines sont valables (comme vouloir passer plus de temps avec sa famille). Mais je ne peux m'empêcher de pousser un soupir d'exaspération de temps en temps.

PS : A 65 ans, sur quelle base sera calculée la retraite d'un joueur de football ? Je dois avouer mon ignorance sur ce sujet.

Vomitor

L'affiche est correcte, c'est bien la seule chose ...

2001, année à marquer d'une pierre blanche pour le cinéma français. C'est l'année où est joué dans les salles obscures Vercingétorix : la légende du druide-roi. Film (?) de Jacques Dorfmann avec Christophe Lambert comme "acteur" principal. Le thème est la lutte des tribus gauloises menées par Vercingétorix (Christophe Lambert) contre les légions romaines de Jules César (Klaus Maria Brandauer) au 1er siècle avant J-C.

Ce film avait été à l'époque présenté comme une oeuvre épico-lyrico-romantico-historique. Le but avoué était de se faire plein de flouze faire redécouvrir aux Français une partie de leur histoire. Au programme, il y avait approche didactique (pour que tout le monde comprenne), grosses batailles (pour les amateurs d'action), un peu de fesse (pour ratisser large), de la musique lyrique (pour faire sérieux). Et bien il a réussi le bougre ! J'ai été et je reste fasciné par ce film, mais peut être pas pour les bonnes raisons. Tel un survivant de l'horreur des tranchés, des images abominables me reviennent parfois à l'esprit. Je me réveille en sueur dans mon lit, je commets des actes incompréhensibles et irresponsables (comme écrire sur ce film par exemple).

Oui, mille fois oui, Vercingétorix est une horreur ! Bon, déjà il y a Christophe Lambert au générique, cela aurait dû me mettre le hanneton à l'oreille. J'aime bien cet acteur, mais il faut reconnaître qu'il tourne dans de sacrés déjections bovines. Dans ce film, il est en plus affublé d'une ridicule moustache (j'y reviendrai) et de cheveux longs. S'il n'y avait que lui... mais les autres acteurs aussi sont transparents (sauf Von Sydow et Donnadieu). La réalisation est catastrophique. Ne parlons même pas du scénario. La musique ? totalement déplacée lorsque l'on voit le film. Pour vous faire une idée, essayez d'imaginer un sketch des Nuls sur l'époque avec en fond sonore un choeur d'opéra.

Mais le pire dans tout cela, c'est encore pour moi les libertés prises avec l'histoire. Je vous en livre ici quelques-unes.

• Non, les Gaulois ne portaient pas tous de longues moustaches. C'est une des nombreuses images d'Epinal de l'histoire de France.
• L'armure des légionnaires romains dans le film n'était pas encore portée à l'époque de l'invasion de la Gaule. Cette cuirasse segmentée très caractéristique ne sera en vigueur qu'à l'époque impériale.
• Dans l'Antiquité, les guerriers portaient leur glaive sur la hanche droite (en général). C'était le signe des hommes libres, aussi bien chez les Gaulois que chez les Romains. A votre avis, de quel coté sont-ils portés dans le film ?
• Les javelots romains sont très reconnaissables par leur extrémité effilée. Dans le film ils ressemblent à de vulgaires tubes de plastoc.
• Avaricum est l'ancien nom de Bourges, cité qui a été assiégée et prise par les Romains. Je vous assure que j'ai failli éclater de rire dans le cinéma, lorsque j'ai vu Vercingétorix Lambert exhorter ses hommes dans un discours héroïco-prout où il utilise le terme "Bourges" en lieu et place d'Avaricum.
• etc...

Bref, pour un film qui a la prétention de donner une leçon d'histoire, je trouve que c'est... ben en fait je n'arrive pas à trouver les mots justes pour exprimer le fond de ma pensée. Mais je crois que vous m'avez compris.

En tous cas, un film que j'aimerais bien revoir un jour, entre potes pour bien rigoler.

J'aime/J'aime pas : Les moustiques

Bzzzzzz

Je sais bien que pour que notre planète continue à tourner plus ou moins rond, il ne faut souhaiter la disparition d'aucune espèce. Je vais cependant me fendre d'un comportement écologiquement incorrecte. Je clame haut et fort mon aversion pour cet horripilant insecte qu'est le moustique.

Ce quidam, par son vol erratique, nous agace, nous trouble, nous perturbe. Il rend toute tentative de maintien hiératique impossible. Nous faisant ressembler à des pantins désarticulés lorsque nous essayons de lui faire la nique. Il nous empêche de profiter du repos du juste. Ce monstre guette patiemment l'instant propice pour fondre sur nous, tel les journalistes de L'Equipe sur les derniers déboires du PSG. Et une fois que son immonde clystère a transpercé nos chairs, il nous vide de notre fluide vital. Puis, repu, il s'en va. Laissant sur notre rose peau une plaie béante, qui va immanquablement s'infecter et nous irriter.

Pourquoi un tel déchainement contre cet insecte ? Parce que je les attire. Si je dors dans une tente avec plusieurs personnes, vous pouvez être sûrs que je serai le seul piqué. Je m'approche d'une eau stagnante ? Je serai assailli par des essaims noirs de vampires sanguinaires. Le dernier exemple en date est de ce dimanche. Je jouais une partie de football, ce qui implique short et maillot (manches courtes). Le temps était chaud et les moustiques étaient de sortie eux z'aussi. Résultat : fortement incommodé par ces parasites, je n'ai pas pu être au top de ma forme. Ce qui a conduit à une prestation peu probante de ma part durant le match. Satanés moustiques ! (Pardon ? Je me cherche des excuses ?! Que nenni ! Je m'inscris en faux devant ces accusations sans fondements !)

Les rouleaux de printemps (recette maternelle)

Il faut savoir que je tiens toujours mes promesses. Bon c'est vrai qu'il faut s'armer de patience, mais je tiens toujours mes promesses. Cet article est donc spécialement destiné à Christelle, ainsi qu'à tous ceux que cela intéresse. Voici donc pour vous la recette des rouleaux de printemps, d'après ma mère.

Mais avant, une petite précision à apporter. J'appelle rouleaux de printemps les rouleaux à la viande, frits. Beaucoup de gens les nomment par erreur "nem". Par contre, ceux qui pour moi sont des nems, ce sont les rouleaux blancs, à la crevette et non frits. Je sais, c'est un peu compliqué, mais il faut savoir de quoi on parle.

Ingrédients :

• Filet de dinde, 500g
• Epaule de porc, 500g
• Carottes rapées, 500g
• Germes de soja, 500g
• Oignons jaunes, 2
• Echalottes, 2
• Vermicelle transparente, 200g
• Champignons noirs, 50g
• Galettes de riz, 2 paquets de 40
• Vinaigre de citron
• Sel, sucre, poivre, glutamate (non primordial celui-ci)
• 7 à 8 serviettes de table ou torchons pas trop épais (vous comprendrez après)

Réalisation :

1. Hachez les oignons et les filets de dinde
2. Mélangez soigneusement le tout avec les carottes, la viande, la vermicelle et le soja. L'idéal étant de le faire dans une grande bassine. Veillez à bien séparer les agglomérats. Essayez de ne pas trop écraser les germes de soja. C'est assez physique, gare à la crampe.
3. Salez et poivrez à convenance. Bon je sais que c'est assez subjectif comme appréciation. Je vous conseille néanmoins d'y aller gaiement. Mieux vaut trop de goût que pas assez non ? Rajoutez une pincée de glutamate.
4. Prenez une serviette, trempez-la dans de l'eau tiède. Puis, essorez-la et étendez-la sur la surface de travail.
5. Prenez une galette, trempez-la dans de l'eau tiède, (ne pas l'essorer ! ) posez-la sur la serviette. Faites attention à bien la poser à l'endroit. L'endroit de la galette de riz étant la face parfaitement lisse.
6. Refaites les phases 4 et 5 de manière à obtenir une sorte de millefeuille serviette-galette-serviette, etc...
7. Retournez l'ensemble de votre millefeuille, de manière à ce que toutes vos galettes qui étaient jusqu'alors à l'endroit se retrouvent à l'envers. Ainsi, vous vous retrouvez avec un galette, sur sa face interne, parfaitement humidifiée et prête à être travaillée.
8. Disposez la farce en un boudin horizontal, au tiers inférieur de la galette.
9. Relevez le bord inférieur, puis ramenez les deux bords. Enfin roulez le tout vers le haut. Veillez à ce que ce soit bien ferme et régulier (afin d'épater vos invités par votre maîtrise technique). Au final, c'est la face lisse (l'endroit) qui est donc visible. Voilà le pourquoi de toute la gymnastique de tout à l'heure.
10. Faites cuire dans l'huile à feu moyen. Veillez à ce que l'huile ne soit pas trop chaude pour que vos rouleaux ne soient pas trop gras. Laissez-les suffisement longtemps pour qu'ils dorent.
11. Une fois cuits, laissez-les reposer dans du papier absorbant. L'idéal étant de disposer d'un wok à grille où ils peuvent s'égoutter.
12. Pour faire la sauce, prenez un grand bol et ajoutez-y 2 cuillers à soupe de sucre et 4 cuillers à soupe de vinaigre de citron. Rajoutez doucement de l'eau tiède jusqu'à remplir le bol, tout en mélangeant afin de dissoudre le sucre.

Voilà c'est prêt !

Bon, je n'ai pas trop l'habitude d'écrire des recettes de cuisine. Si vous ne comprenez rien dites-vous que ce n'est pas trop grave, je vous amènerai des rouleaux de printemps lorsque nous nous verrons, un jour, peut-être...

PS : La quantité des ingrédients étant bien sûr à diminuer si vous n'avez pas à nourrir tout un régiment. Il faut juste garder les proportions.

Saint Blog priez pour nous

Christophe Ginisty croit dur comme fer en l'avenir des blogs. Sur le sien, il nous propose de participer à un petit sondage pour désigner un saint patron aux blogueurs. C'est dire s'il y croit le Christophe ! Je trouve l'idée assez amusante, mais je n'ai pas envoyé de réponse. En effet, ma démarche de blogueurs étant ce qu'elle est, je ne me reconnais dans aucun des saints patrons que Ginisty nous propose.
Par contre, en tant que supporter d'un certain club de football d'une certaine capitale d'un certain grand pays d'Europe occidentale que je ne citerai pas (non, non, ce n'est pas du tout parce que j'ai honte), j'adopte sainte Rita comme patronne.

Pathétique ?

Vous trouverez ici une page de du site du magazine Marianne. Non je ne lis pas ce magazine, je suis juste tombé dessus en suivant des liens. Sur cette page, l'auteur recense certains sites qui l'ont marqué. J'attire votre attention sur le dernier de ces sites, celui qui est considéré comme le plus pathétique...

Bon soyons sincère, je suis allé sur le site en question, mais assez rapidement, sans trop m'y attarder. Je suis donc incapable de vous dire si oui ou non je le trouve pathétique moi aussi. Je vous laisse donc vous faire une opinion par vous même.

Quoi qu'il en soit, se faire catégoriser de "plus pathétique" dans Marianne, c'est un peu flinguant pour le moral vous ne trouvez pas ?

Témoins de Jehovah

Aujourd'hui, j'ai reçu la visite de témoins de Jéhovah. Comme d'habitude, ils vont par deux, une personne jeune et une autre plus agée. Normalement, je les éconduis gentiment mais fermement, arguant que nous ne sommes pas de la même confession et que leur prosélytisme n'aura pas d'effet sur moi. Il se trouve que j'avais un peu de temps à perdre cette fois-ci. J'ai donc accepté d'écouter leurs boniments.

Je n'étais pas réveillé depuis très longtemps. Je devais avoir l'air un peu hagard. Ils ont dû se dire "chouette ! un ahuri décérébré, il va être facile à tondre". Pas de chance mon gars, tu ne sais pas à qui tu as à faire. Cela faisait longtemps que j'avais justement envie d'une petite joute théologique. C'est parti mon gars, gare à tes abbatis ! Bon, il faut dire que l'affrontement a tourné court. A ma décharge, j'étais un peu dans le brouillard. De plus je manquais d'entraînement. Lui par contre, il était rompu à ce genre d'exercice, et il pouvait en outre utiliser la Bible qu'il avait en main pour faire des citations. Acculé à la défensive, j'en étais réduit à subir son discours... durant DIX à QUINZE bonnes minutes ! Ben oui, moi je n'ai pas l'habitude de fermer la porte au nez.

La morale de l'histoire : ne partez pas faire une randonnée dans la neige si vous ne portez que des pantoufles.

Moi j'm'en fous je triche

Le mur de jeux

Si vous êtes Lyonnais ou de passage dans la ville, ne manquez pas de visiter le quartier de la Croix-Rousse. Il se peut alors qu'au cours de votre promenade, vous tombiez sur un établissement à l'enseigne bien étrange : Moi j'm'en fous je triche. Ne prenez pas peur. Il ne s'agit ni d'une association d'interdits de casino, ni d'un club de vidéoludistes noctambules et associaux.Si vous vous approchez un peu et que vous risquez un regard à travers la vitrine, vous serez tout de suite attiré par l'impressionnante quantité de boites de jeux, qui recouvre quasiment tout un mur de l'endroit. Si piqué par la curiosité, vous poussez la porte, vous serez chaleureusement accueilli par les responsables. Ils vous expliqueront le fonctionnement de Moi j'm'en fous je triche.

- Responsable : Bonjour, vous connaissez l'endroit ?

- Vous : Pas vraiment, je passais dans le coin quand j'ai vu votre enseigne.

- Et bien en fait, nous sommes un bar associatif, entièrement géré par des bénévoles. Nos adhérents peuvent venir quand ils le veulent pour jouer aux jeux qui sont ici à leur disposition.

- On est obligé de jouer ?

- Absolument pas. Même si le jeu est l'activité principale de l'endroit, vous pouvez tout à fait venir et vous installez pour discuter, boire un verre.

- Ha vous faites aussi bar ?

- Oui, nous avons une licence II qui nous autorise à vendre des consommations aux adhérents.

- Et c'est quoi les jeux qui sont pratiqués ici ?

- Essentiellement les jeux de société. Même si nous avons des jeux classiques comme les échecs, le go... Nous essayons surtout de faire découvrir des jeux peu connus du grand public. Ce qui implique qu'ils soient conviviaux et pas trop complexes. Mais vous pourrez aussi jouer au Scrabble, Diplomatie, Civilisations...

- Et l'adhésion ?

- Elle est de six euros par an, de septembre à septembre. Une fois adhérent, vous recevrez votre carte. Vous pourrez jouer à tous les jeux que vous voudrez sans autres dépenses. Nous serons là pour vous conseiller dans votre choix et pour vous expliquer les règles.

- Cela à l'air sympa. Je crois que je vais adhérer...

Moi j'm'en fous je triche, bar ludique à Lyon sur les pentes de la Croix-Rousse, un endroit que j'apprécie beaucoup. Allez-y si vous avez le temps, vous aimerez sans doute. Avec un peu de (mal)chance, il se peut même que vous m'y croisiez.

Le jeu : Le gagnant

Ou plutôt devrais-je dire la gagnante. C'est en effet Newg qui remporte ce petit concours en donnant la bonne réponse.

Que veut donc dire tagmata ? Comme je le disais à Apnée, il fallait chercher dans les langues étangères, le grec en l'occurrence. Tagmata est le nom qui désignait sous l'empire byzantin l'armée impériale. Celle-ci était basée à Constantinople et était composée d'unités d'élite comme les scholes, les hykanates, les excubites. La tagmata impériale était le fer de lance de la puissance militaire byzantine. Il ne faut pas la confondre avec les armées thématiques qui sont basées en provinces, et qui ont une fonction plus défensive.

C'est donc Newg qui remporte le premier prix de notre faaaaabuleux jeu-concours. Ca tombe bien, il n'y a rien d'autre à gagner de toutes façons :).

PS : J'aurai besoin des coordonnées de Newg pour lui envoyer son cadeau.

PPS : Pour prendre de vitesse les coupeurs de cheveux en quatre, je ne cache pas que ma description de la tagmata est très incomplète. J'ai pensé qu'il ne fallait pas que je m'étende trop sur un sujet qui me passionne, mais qui ne doit intéresser que (très) moyennement les gens. Voili voilou voilà (incantation rituelle laponne pour souhaiter longue vie et prospérité).